Mégalithes en Indonésie

Identités des clans, pouvoirs des hommes, et culte des ancêtres

Îles

Dolmen hors de l'enceinte, mort violente (Lamboya)

Publié par Tara Steimer-Herbet

Tara Steimer-Herbet: J’ai débuté mon travail sur les pratiques funéraires des sociétés protohistoriques au Levant sud en 1992. La thèse que j’ai réalisé concerne l’architecture funéraire en appareil massif et en pierres sèches aux 4e/3e millénaires avant l’ère chrétienne dans le Levant et l’Arabie. Depuis avril 2010 j'habite en Indonésie. Là comme en Europe ou au Proche-Orient l'utilisation de pierres comme idole, tombeau ou simplement commémorative, sert à affirmer son identité, son pouvoir et/ou à honorer les esprits des ancêtres. Ces monuments se développent en parallèle des grands royaumes hindouistes à Sumatra et Java à partir du 7e siècle de notre ère et jusqu'au 14e siècle, ensuite ces croyances se répandent dans les îles avec les marchands arabes, chinois, portugais et hollandais à partir du 16e siècle de notre ère. Elles sont encore en vigueur dans l'île de Nias, Tanah Torraja à Sulawesi, et dans l'île de Sumba à l'ouest. Il est encore possible d'observer dans ces trois zones, la mise en place de ces monuments offrant l'opportunité d'étudier les techniques de constructions et de suivre les cérémonies qui rythment leurs édifications.

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